Première œuvre commandée au maître milanais, deux versions de cette toile existent. Une première version est visible au musée du Louvre à Paris et une autre à la National Gallery de Londres. Mais pourquoi faire deux versions d’une même oeuvre? Et pourquoi y a-t-il des différences? La science va faire parler ces deux œuvres.
Une petite histoire à écouter et regarder…
Une première version de ce tableau est réalisée mais les commanditaires ne recevant jamais l’œuvre, qui aurait été achetée entre temps par Ludovic Sforza pour le mariage de sa nièce avec l’empereur Maximilien Ier, une deuxième version est entamée dans les années 1490 sans que les spécialistes n’arrivent à s’accorder sur la date exacte. Selon l’hypothèse la plus convaincante, l’œuvre réalisée entre 1483 et 1486 n’aurait pas donné totale satisfaction aux commanditaires, ce qui aurait permis à Louis XII de l’acquérir vers 1500-1503. Une seconde version (celle de Londres) aurait été peinte sous la conduite de Léonard par Ambrogio de Predis entre 1495 et 1508.

Le professeur Pier Luigi Dragotti de l’Imperial College de Londres et le Dr Catherine Higgitt de la National Gallery ont utilisé le nouvel algorithme combiné à une technique appelée spectroscopie à macro-balayage de fluorescence X (MA-XRF), qui cartographie les éléments chimiques dans les peintures.
Bibliographie
- France Culture, Leonard de Vinci réinvente la vierge aux rochers
- France Culture, Le journal de la culture du vendredi 16 août 2019
- France Musique, 1516, Leonard de Vinci arrive en France
- Imperial College London, New algorithm helps uncover forgotten figures beneath da Vinci painting
- John K. Delaney et al. Macroscale multimodal imaging reveals ancient painting production technology and the vogue in Greco-Roman Egypt, Scientific Reports (2017)
- Musée du Louvre, La vierge aux Rochers
- Phys.org, Les scientifiques ouvrent la voie à une nouvelle façon d’analyser les œuvres d’art anciennes
- Wikipedia, spectrométrie de fluorescence de rayons X
Programmation musicale
- Introduction : Antonin Dvorák, Symphony No. 9 en mi mineur (du Nouveau Monde), B. 178 (Op. 95), 1893, 1. Adagio – Allegro molto.
- Anonyme, Romanesca et Passamezzo, Baptiste Romain, lira da braccio
- Anonyme / Texte d’Angelo PolizianoFabula di Orpheo,Bologne 1492
Canzona d’Aristée « Udite, selve, mie dolce parole » « Ecoutez, forêts, mes douces paroles » Giovanni Cantarini, ténor, Baptiste Romain, lira da braccio - Serafino de’ Ciminelli, dit Serafino Aquilano, Tu dormi, io veglio