Les racines de la science atomique (8/8) : Leucippe et Démocrite, l’idée d’atome

Dernier épisode de notre série sur les racines de la science atomique. Direction Abdère, en Thrace, au nord de la Grèce actuelle, avec Leucippe et Démocrite. Poursuiveurs des écoles évoquées aux chapitres précédents, ils proposeront le concept qui se rapproche le plus de nos atomes modernes.

Résumé

Leucippe confère à la multiplicité des atomes, qui sont des grandeurs insécables, le caractère d’éternité propre à l’être de Parménide. Les atomes s’opposent au vide, comme l’être de Parménide s’oppose au non-être.

Les atomes de Démocrite sont tous faits de la même substance, laquelle a la propriété d’exister, mais sous des formes et des dimensions différentes. Les atomes peuvent se déplacer et occuper dans l’espace des positions différentes mais ils n’ont ni couleur, ni odeur, ni saveur. Les propriétés de la matière que perçoivent nos sens sont supposées provenir des mouvements et des positions des atomes dans l’espace. Démocrite aurait dit : 

Une chose ne fait que paraître avoir une couleur, que paraître sucrée ou amère. Seuls les atomes et le vide ont une existence réelle.



Références bibliographiques

Dumont Jean-Paul, Les écoles présocratiques, ed. Folio Essais, Gallimard 1991. Leucippe p. 383-400

Dumont Jean-Paul, Les écoles présocratiques, ed. Folio Essais, Gallimard 1991. Démocrite p. 401-590

Heisenberg Werner, Physique et Philosophie, ed. Espaces libres, trad. Jacqueline Hadamard, Albin Michel 2002, p.59-61

L’image en avant a été générée par l’intelligence artificielle.
Toutes les autres images sont issues de Wikipedia

Référence musicale

Jordan Irvin Dally – Shanidar (Camaraderie Limited, 2009)


Laisser un commentaire