« A peine avait-il ainsi séparé et fixé ainsi les éléments chacun dans ses limites, que les astres, longtemps cachés sous cette masse qui les accablait, commencèrent à fourmiller dans tout le ciel. Et, pour qu’aucune partie du monde ne fût frustrée de sa part d’êtres vivants, les astres occupent la plaine céleste, en compagnie des dieux pourvus d’un corps. »
Ovide, Les Métamorphoses, Livre I, vers 70-75
540 av. J.-C. env., l’astronomie pythagoricienne

Pythagore, dont le célèbre adage est : « Tout est nombre », est pénétré de l’idée que les choses sont régies par les lignes et les nombres. La sphère est la forme parfaite.
400 av. J.-C. env., Philolaos de Crotone : feu central et anti-Terre

La Terre est coincée entre deux feux, Hestia est au centre et le Soleil joue le rôle de lentille. Une anti-Terre, en permanente opposition, complète ce système pythagoricien.
360 av. J.-C. env., Hicétas et Ecphantus, la rotation de la Terre

Avec ces deux pythagoriciens, ce ne sont plus les astres qui tournent autour de la Terre, mais la Terre qui tourne sur elle-même, et les astres sont fixes !
358 av. J.-C. environ, la cosmologie de Platon

Platon voit dans la sphère la forme parfaite et tend à proposer un Cosmos géométrique et harmonieux.
350 av. J.-C. environ, Eudoxe et les sphères homocentriques

Véritable architecte du Cosmos, Eudoxe de Cnide imagine de nombreux mécanismes pour expliquer la course des astres dans un référentiel géocentrique.
350 av. J.-C. env., Aristote et la division du Cosmos en deux

Aristote combine le géocentrisme à la théorie des quatre éléments, l’univers est scindé en deux et l’éther fait son apparition.
340 av. J.-C. env., Héraclide du Pont fait tourner les planètes autour du Soleil

Si la Terre reste le centre du système, Héraclide permet à certaines planètes de tourner autour du Soleil !
280 av. J.-C. env., Aristarque de Samos fait tourner la Terre autour du Soleil

Aristarque de Samos exploite le phénomène des éclipses, lunaire et solaire, pour calculer les rapports de dimension des astres. Quelque chose ne tourne pas rond…
IIème siècle av. J.-C. env., Apollonius de Perga, Hipparque, et les excentriques

Le Soleil continue de tourner autour de la Terre mais la Terre n’est pas au centre du Système, elle est excentrée.

La grande composition mathématique de l’Astronomie de Ptolémée, plus connue sous le nom d’Almageste, compile l’ensemble des connaissances et offre un outil prédictif.

Les hauts dignitaires de l’Eglise catholique se réunissent pour unifier leur culte. Une décision, qui semble au premier abord ne rien à voir avec les sciences, va faire date.
Astronomie latine au haut Moyen-âge

Avec l’avènement du christianisme dans le monde romain au IVe siècle, nécessité se fait de concilier ce que raconte la Génèse sur la création du Monde, et les observations astronomiques.

Le monde musulman assimile les connaissances des civilisations avec lesquelles ils sont en contact : Chine, Inde, Perse, Grèce. Les astronomes arabes jouent un rôle essentiel dans cette histoire.
L’Europe de la Renaissance redécouvre l’astronomie

Les textes antiques sont redécouverts, augmentés des commentaires des philosophes arabes. Les érudits se penchent sur ces écritures qui enseignent une autre vérité du Ciel.

Nicolas Copernic, érudit polonais vivant aux confins de l’Europe, propose un système révolutionnaire, déplaçant la Terre du centre du Monde.